samedi 2 février 2013

Robinson Crusoé

Vers l'âge de 10 ans, j'avais lu Robinson Crusoé... Mais c'était une version "allégée", commençant à peu près au début du naufrage et se terminant avec le départ de Robinson de son île, un peu plus de 28 ans plus tard.
Cette fois, il s'agit de la version complète, celle traduite par Pétrus Borel en 1836. Les aventures de Robinson débutent plusieurs années avant le célèbre naufrage, et se terminent bien après.
Pour rappel, Daniel Defoe s'était inspiré de l'histoire vraie d'un boucanier écossais, Alexander Selkirk, qui passa 52 mois sur l'île de Mas a Tierra (archipel Juan Fernandez, au large du Chili).
Lecture plus ardue évidemment que cette version originale dans une de ses traductions les plus célèbres... et en vieux français... Ce qui donne un certain charme à ladite lecture que j'ai débutée avec un (gros) dictionnaire à portée de main pour y trouver les définitions des nombreux termes techniques liés au monde de la marine à voile, entre autres.
Bien entendu, l'histoire est à replacer dans son contexte historique, lequel se dessine au fil des pages (place primordiale de la religion, connaissances géographiques de l'époque, moeurs, techniques de navigation, ...).
Bref, les aventures de Robinon Crusoé ne se limitent pas, loin s'en faut, aux années passées sur l'île. Elles se finissent même après un long voyage, par la terre, et d'est en ouest, à travers le continent asiatique...
Une lecture intéressante, parfois ardue, confondante de naïveté souvent.
Je note en outre, pure coïncidence, que j'ai terminé la lecture de ce livre exactement 304 ans après le sauvetage d'Alexander Selkirk...

Incipit :
En 1632, je naquis à York, d’une bonne famille, mais qui n’était point de ce pays. Mon père, originaire de Brème, établi premièrement à Hull, après avoir acquis de l’aisance et s’être retiré du commerce, était venu résider à York, où il s’était allié, par ma mère, à la famille ROBINSON, une des meilleures de la province. C’est à cette alliance que je devais mon double nom de ROBINSON-KREUTZNAER ; mais, aujourd’hui, par une corruption de mots assez commune en Angleterre, on nous nomme, nous nous nommons et signons CRUSOÉ. C’est ainsi que mes compagnons m’ont toujours appelé.

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