
Style simple mais efficace, histoire intéressante et cadre historique peu commun font que ce livre est agréable à lire.
Incipit :
Le jour de la Toussaint, le soleil ne se leva pas sur Wurtzbourg. Les journaliers quittèrent leurs maisons dans la pénombre. En allant aux champs, ils se désignaient mutuellement le ciel sale, enflé comme le ventre d’une énorme vache. Les chiens reniflaient l’air, leurs hurlements signalaient l’approche de la tempête, mais hommes, femmes, enfants poursuivaient leur chemin, défilant comme une armée sans âme. Peu après, un vortex de nuages boucha le firmament, puis vomit brutalement des trombes d’eau qui éveillèrent l’effroi des paysans les plus aguerris, persuadés de voir survenir la fin du monde.