jeudi 28 août 2014

ARRÊT DU BLOG

À compter de ce jour, le blog ne sera plus mis à jour.
Il reste toutefois en ligne.
Merci pour votre fidélité.
Et bonnes lectures !

mercredi 6 août 2014

Central Park

Avec Central Park, Guillaume Musso nous livre une histoire étonnante, dans laquelle les coups de théâtre succèdent aux rebondissements à un rythme qui tient le lecteur en haleine du début à la fin.
Ça commence comme un bon polar... Mais ce n'est pas un polar. Je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher votre plaisir... Quoiqu'il en soit, c'est un très bon bouquin qui se lit vite et bien, écrit dans le style propre de Musso, précis, documenté, mais sobre. Les inconditionnels de cet auteur apprécieront.

Incipit :
D'abord le souffle vif  et piquant du vent qui balaie un visage.
Le bruissement léger des feuillages. Le murmure distant d'un ruisseau. LE piaillement discret des oiseaux. Les premiers rayons du soleil que l'on devine à travers le voile de paupières encore closes.
Puis le craquement des branches. L'odeur de la terre mouillée. Celle des feuilles en décomposition. Les notes boisées et puissantes du lichen gris.
Plus loin, un bourdonnement incertain, onirique, dissonant.

mardi 29 juillet 2014

Mot à maux

Cette nouvelle, écrite à la première personne du singulier, est l'histoire d'une autiste de onze ans qui découvre le collège et Internet... Et qui va en mourir. C'est d'une infinie tristesse. Un regard tendre sur les autistes, et une sérieuse mise en garde sur les dangers des réseaux sociaux chez les plus jeunes...

Incipit :
Je m'appelle Pauline et j'ai onze ans. Aujourd'hui, c'est ma rentrée. C'est la première fois que je vais au collège. Je suis triste parce que je ne retrouve pas mes copines. Elles vont dans un autre collège. Moi, je vais dans celui-là parce que ma classe est une ULIS.
J'ai onze ans et je suis autiste.

E-book sur e-LIBRAIRIE (0,99€)

Hors de portéeS

Ce deuxième roman de Yahn LE FUR confirme le talent de ce "jeune" écrivain prometteur (voir par ailleurs Le centre du monde, l'autre... sur ce blog), qui abandonne ici le genre policier pour conter l'histoire d'un célèbre chanteur lyrique qui décide de révéler, à sa manière, certains secrets de sa vie à une jeune journaliste... L'intrigue, ou plutôt les intrigues (et je vous laisse découvrir pourquoi j'écris cela), sont bien amenées, Yahn prenant un malin plaisir à "suggérer" au lecteur de fausses pistes, jusqu'au double dénouement final.
L'écriture fluide et riche à la fois, des personnages bien modelés, une histoire captivante font de ce livre une réussite. J'avais aimé le premier roman de Yahn LE FUR, cette fois je suis emballé. Avis très personnel, certes (bien que je connaisse personnellement un peu l'auteur, je tiens malgré tout à rester le plus objectif possible), mais quelque chose me dit qu'il va être largement partagé par de nombreux autres lecteurs !
Yahn LE FUR : retenez ce nom...



Incipit :
En ce printemps 2012, à deux jours de l'occasion unique d'infléchir son avenir, Astrid Balaguère se réjouit de la brève escale qu'elle effectue dans sa ville natale de Marseille. Son allure s'en ressent et les roulettes de sa valise pépient dans son sillage. La gare de Saint-Charles dans son dos, Notre-Dame-de-la-Garde en point de mire, elle avance le long des boulevards, en interrogeant par moments le ciel. C'est que, à la verticale des toits luisants, il demeure opaque et dense comme un immense dôme caverneux. L'espace d'une minute, elle se prend à comparer les éclairs résiduels à d'éphémères filons d'or. Toutefois, au moment d'aborder les quais du Vieux-Port, son esprit structuré revient à des pensées pragmatiques.

dimanche 13 juillet 2014

La Descente des anges

L'histoire débute la veille de la catastrophe minière de Courrières, qui fit plus de 1 000 morts et reste à ce jour la plus meurtrière qu'ait connue l'Europe.
Cette histoire, où s'entrecroisent les destins de plusieurs personnages (dont celui d'Oriane) sur une période de quarante ans dans la région de Lens et Sallaumines, nous replonge dans ce milieu d'une grande rudesse que fut l'exploitation du charbon dans le Pas-de-Calais durant la première partie du XXe siècle.
Alors, non, Emmanuel Prost ne nous sert pas là une resucée de Germinal. Il tisse, au fil des pages, dans une écriture fluide, les histoires souvent tragiques de ces hommes et femmes, dans un contexte historique parfaitement rendu. Et si ces personnages sont fictifs, les décors, les évènements sont eux parfaitement exacts (les amoureux du foot et du Racing Club de Lens y liront la naissance de ce club mythique et de son stade qui ne l'est pas moins, les Ch'tis y retrouveront leur patois si particulier, les passionnés d'histoire y suivront les évolutions politiques et sociales du pays, mais aussi les ravages de deux guerres sur cette région minière dont les valeurs de solidarité, d'amitié, de sacrifice n'étaient pas que des mots). Un livre particulièrement bien documenté qui plonge le lecteur au coeur des galeries d'extraction du charbon et dans l'intimité des corons, donnant à sa lecture encore plus d'attrait.
L'histoire que nous raconte Emmanuel est belle, cruelle, tragique... Mais teintée de cette foi dans l'avenir, de ce refus de baisser les bras qui sont encore aujourd'hui les traits dominants d'une population exceptionnelle que j'ai eu le privilège de découvrir et côtoyer pendant plus de 14 ans. Quant au dénouement... Je vous laisse le plaisir de le découvrir par vous-mêmes !
Un livre magnifique, dont on n'a pas fini d'entendre parler...


Incipit :
Vendredi 9 mars 1906.

La population de Sallaumines refermait ses volets sur une journée ordinaire. Une journée qui avait vu les deux fosses de la ville extraire sans discontinuer le charbon qui faisait la richesse de ses sols. Comme la veille. Comme l'avant-veille. Comme cela aurait dû être le cas le lendemain. Mais c"était sans compter sur le tragique destin qui s'apprêtait à faire de ce lendemain le jour le plus noir de toute l'histoire du bassin minier du Pas-de-Calais.

vendredi 4 juillet 2014

Une autre idée du bonheur

On est rarement déçu avec Marc LEVY. Et ça se vérifie une fois encore avec Une autre idée du bonheur, qui raconte l'histoire d'une femme qui s'évade de prison pour réaliser un vœu que le lecteur ne découvre réellement... que vers la fin du livre. Autant dire que les pièces du puzzle du passé d'Agatha, mais aussi de celui de Tom, ne se mettent en place que progressivement, au fur et à mesure que l'Oldsmobile de Milly, autre personnage clé du roman, progresse vers l'ouest des États-Unis.
C'est d'une grande sensibilité, écrit dans le style sobre et efficace propre à Marc LEVY. Quant à l'intrigue, vous l'avez bien compris, elle est particulièrement bien ficelée.
Un livre vraiment agréable à lire.

Incipit :
Il tenait son journal intime entre ses mains, affamé des mots qu'elle avait couchés sur le papier, tentant de reconnaître ses traits dans l'un ou l'autre des personnages, l'écho de leurs conversations dans les cafés de Greenwich Village, un épisode volé au temps. Et à chaque page qu'il tournait, il écoutait battre son cœur, essoufflé par un amour dont le souvenir s'était effacé comme les pas du marcheur qui s'éloigne sur la neige.